Mon gentil opérateur, Neuf Cegetel, m’a appelé hier pour tenter de me refourguer son pack sécurité antivirus – antispyware – antiphishing – antitout à 5 € par mois.  Pas de bol, moi, mes anti (Avira Antivir, ZoneAlarm, Spybot – Search & Destroy) sont gratuits et je n’ai – je croise les doigts – pas eu de problème depuis bien longtemps. J’éconduis donc gentiment le jeune homme au bout du fil, qui se présente comme sortant d’une école d’informatique (vu sa façon de parler, c’est plausible). Mais il est coriace.

« Monsieur, vous savez, tout ce qui est gratuit est un piège », m’explique-t-il. « Les éditeurs d’antivirus gratuits ont passé des accords avec les fabricants de matériel : leurs logiciels laissent passer des virus qui endommagent les circuits et obligent les utilisateurs à changer leur ordinateur ».

Je suis un peu resté sur le cul. Que cette rumeur, qui doit courir depuis 10 ans, soit reprise comme argument commercial par une entreprise côtée au CAC 40 me sidère. Et qu’on assimile automatiquement tout produit ou service gratuit à un piège m’insupporte tout autant.

Tout ce qui est gratuit a une contrepartie, oui. Il suffit de savoir laquelle. En l’occurence, dans ce cas précis, ces logiciels se rappellent à moi régulièrement pour me proposer de basculer vers une version payante plus complète. Rien d’autre. J’accepte le deal. Comme j’accepte de me taper la pub sur TF1. TF1 n’est pas un piège, non ? … Euh… Si ?

Un peu de lecture :
– C’est gratuit !, de Francine Markovits chez Albin Michel, coll. Banc Public
– Gratuit ! Du déploiement de l’économie numérique d’Olivier Bomsel chez Folio actuel.

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